Marine S.

Conseillé par (Libraire)
12 mai 2017

Hommage à Eros et Thanatos

Ce court roman méritait bien d'être sorti de l'oubli. Ecrit en 1931 il ne sera publié que vingt ans plus tard pour disparaître peu de temps après. Son succès est inversement proportionnel à celui qu'il déclencha dans le cœur de grands écrivains comme Apollinaire ou Jean Cocteau.

Le récit met en perspective la vie et la folie d'un homme, John Mac Corjeag. Fils d'un pasteur austère il manifeste dès sa plus tendre enfance un caractère ardent, passionné mais plus que tout inquiétant. Très lié à sa petite voisine Margaret O'Don dont les yeux le fascinent, il finira par l'épouser avant de tenter de l'assassiner.

Eros et Thanatos est un sujet mainte fois repris en littérature. Quand bien même éculé, il se pare chez Antoinette Peské d'une teinte éminemment profonde. De la nécrophilie, du désir frénétique mais aussi de l'amour tendre et réellement puissant qui résulte d'une passion extrême.

Comment décrire la fièvre qui s'empare de tous les héros de "La boîte en os" mais aussi du lecteur emporté malgré sa volonté dans ce tourbillon de folie non pas douce mais violente. Antoinette Peské nous livre à travers son héro John Mac Corjeag une conception de l'amour absolu et irrémédiablement tordu.

La folie a pour but de nous faire perdre pied, en cela réside le génie d'Antoinette Peské. La boîte en os est un mélange continu de flou et de distinct, de fantasmé et de réel. Où se cache la réalité? Les personnages comme le lecteur sont pris dans cette bourrasque subtile qui déstabilise.

Une magnifique et éblouissante variation sur Eros et Thanatos qui mérite plus que d'être sorti de l'oubli. On ne peut sortir indemne de cette lecture fantastique et dérangeante. L'âme en est secouée, bouleversée de ces rebonds de la conscience qui s'offre à nous.

18,20
Conseillé par (Libraire)
11 mai 2017

Flavie, professeur d'Histoire et de Géographie, tricoteuse et romancière à ses heures, vit dans une jolie petite maison de granit à Karouac en Bretagne. Lorsqu'elle reçoit par la poste une déclaration d'amour vieille de quarante trois ans, le cœur de la romancière est bouleversé. Elle se met alors en tête de savoir ce qu'il est advenu d'Erwan et Amélie et peut-être de réparer ce qui a été brisé.

Le temps volé est un très joli roman d'amours croisés. Porté par la plume drôle et douce de Chloé Duval, le roman se dévore comme une sucrerie et le cadre enchanteur breton convient parfaitement à ces amours (re)trouvés. Parfois triste mais souvent lumineux, Le temps volé raviront celles et ceux qui ont envie de douceur et d'optimisme, comme un baume qui réchauffe le cœur à la sortie de l'hiver.

Conseillé par (Libraire)
11 mai 2017

Audrey et sa fille Bronwyn ont la surprise de découvrir que leur ex-mari et père leur a légué sa maison de famille dans le Queensland australien lors de son décès. Pour Audrey avec qui il n'avait jamais évoqué sa famille ni d'où il venait, la surprise est grande. C'est là qu'elle prend un nouveau départ et qu'elle découvre Samuel, le grand père de son ex-mari. Figure fascinante, ancien soldat dont la rumeur dit qu'il aurait assassiné sa maîtresse, Audrey se sent proche de cet homme qu'elle n'a jamais connu. Mais les secrets de la famille qu'elle déterre ne sont pas au goût de tout le monde et Audrey et Bronwyn risquent d'en faire les frais.

Pour changer un peu des ambiances anglaises, rien de mieux que de se plonger dans le bush australien. Anna Romer sait parfaitement créer une ambiance et une tension qui court tout au long du livre. Entre histoire de famille et enquête policière, "Les secrets de Thornwood house" est un vrai délice de lecture. Des personnages attachants et une intrigue soutenue.

Conseillé par (Libraire)
11 mai 2017

Vers la fin des années 50 dans le Kentucky, la coutume veut que le jour de son élévation, une jeune fille regarde au fond d'un puits pour voir son futur époux. Annie Holleran ne croit pas à ses sornettes mais contre l'interdiction parentale, regarde dans le puits des Baine...pour y trouver un cadavre. Sans le vouloir, Annie a réveillé le spectre de sa tante Juna, jeune femme ensorcelante qui a fait basculer quinze ans plus tôt le destin de Joseph Carl Baine et celui de plusieurs familles.

Alternant deux récits, celui d'Annie dans les années 50 et celui de Sarah, sœur de Juna, en 1936, Lori Roy nous entraîne dans une sombre histoire familiale ou les apparences sont toujours trompeuses. Histoire noire dont la jeune Annie est le catalyseur, la ville tremble de voir revenir Juna et ses yeux noirs qui faisaient si peur.

Lori Roy confirme son indéniable talent d'écrivaine. Après "De si parfaites épouses" dans le Détroit bouleversé par le récent mélange racial, elle s'attaque ici avec brio à l'Amérique profonde et à ses secrets et traditions. Dans un style ciselé et toujours juste, elle donne vie à des personnages contrastés et terriblement humains, pour le meilleur et pour le pire.
Une vraie réussite et un très gros coup de cœur.

Par l'auteur aux plus de 50 000 exemplaires vendus

Eric Nabour (Le)

Charleston

8,50
Conseillé par (Libraire)
11 mai 2017

Myako Matsuka, jeune femme de la bonne société de Kyoto se retrouve à la tête de l'empire familial lorsque son frère Naoki part à la guerre. Peintre d'estampes et poète à ses heures, la jeune femme peine à concilier ses aspirations personnelles et les devoirs que lui impose la rigide société japonaise.
L'amour qu'elle porte à un diplomate anglais, Allan Pearson et sa rencontre avec le passionné mais perdu Martin Fallières vont changer sa vie durablement.

A la fois histoire de Kyoto et de la culture japonaise vues par deux européens, histoire d'amour, histoire policière et grand destin de femme,La dame de Kyoto est un roman multiple. Eric le Nabour réussi à brasser tout cela avec finesse et subtilité. Passionnés d'art, les personnages nous entrainent également dans les traces des grands maîtres de l'estampe, mêlant peinture et poésie raffinée.

Dans les dernières années de l'ère Meiji et de cette ouverture progressive du Japon à l'Occident, Myako devra puiser dans toute sa volonté pour parvenir à distinguer amis d'ennemis et trouver enfin le vrai chemin de son émancipation.