- EAN13
- 9782714497574
- Éditeur
- Belfond
- Date de publication
- 20/01/2022
- Langue
- français
- Langue d'origine
- japonais
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Belfond 17,00
Je suis le fils ordinaire d'un homme ordinaire. Ceci est parfaitement évident.
Mais au fur et à mesure que j'ai approfondi cette réalité, j'ai été convaincu
que nous sommes tous le fruit du hasard, et que ce qui a eu lieu dans ma vie,
dans celle de mon père, tout a été accidentel. Et pourtant, nous les humains,
ne vivons-nous pas en considérant comme la seule réalité possible ce qui n'est
après tout qu'un simple fait dû au hasard ?
Quand Murakami avait cinq ou six ans, lui et son père sont partis en vélo
abandonner un chat sur la plage. Pourquoi ne pas le garder, que se sont-ils
dits, était-ce un moment triste, tout cela, Murakami ne s'en souvient plus. Ce
dont il se souvient en revanche, c'est que quand lui et son père sont rentrés
à la maison, le chat était là. Et que sur le visage de son père, il y avait de
la surprise, de l'admiration et du soulagement.
C'est là un des souvenirs que Murakami partage sur ce père qu'il a si mal
connu. Un homme que les différentes guerres avaient changé, qui chaque matin
honorait ses morts, qui avait dû renoncer à ses ambitions mais a composé des
haïkus jusqu'à la fin de sa vie ; un homme, aussi, qui n'a jamais compris les
aspirations de son fils.
Et à travers son père, c'est bien lui-même que Murakami questionne...
Mais au fur et à mesure que j'ai approfondi cette réalité, j'ai été convaincu
que nous sommes tous le fruit du hasard, et que ce qui a eu lieu dans ma vie,
dans celle de mon père, tout a été accidentel. Et pourtant, nous les humains,
ne vivons-nous pas en considérant comme la seule réalité possible ce qui n'est
après tout qu'un simple fait dû au hasard ?
Quand Murakami avait cinq ou six ans, lui et son père sont partis en vélo
abandonner un chat sur la plage. Pourquoi ne pas le garder, que se sont-ils
dits, était-ce un moment triste, tout cela, Murakami ne s'en souvient plus. Ce
dont il se souvient en revanche, c'est que quand lui et son père sont rentrés
à la maison, le chat était là. Et que sur le visage de son père, il y avait de
la surprise, de l'admiration et du soulagement.
C'est là un des souvenirs que Murakami partage sur ce père qu'il a si mal
connu. Un homme que les différentes guerres avaient changé, qui chaque matin
honorait ses morts, qui avait dû renoncer à ses ambitions mais a composé des
haïkus jusqu'à la fin de sa vie ; un homme, aussi, qui n'a jamais compris les
aspirations de son fils.
Et à travers son père, c'est bien lui-même que Murakami questionne...
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