La nation inachevée, La jeunesse face à l'école et la police
EAN13
9782246819714
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La nation inachevée

La jeunesse face à l'école et la police

Grasset

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La démocratie est en crise, le pays se fissure et notre boussole politique
s’est démagnétisée. Le diagnostic ne trompe pas  : le débat public se crispe
sur l’identité nationale, les valeurs républicaines et la laïcité tandis que
la participation électorale décline... Tout indique que le processus de
fabrication de la nation et des citoyens libres semble bloqué. Les causes
désignées par les chaînes d’information en continu, qui abreuvent des pans
entiers de la société ? la tyrannie des minorités ethniques ou religieuses, et
la perte de l’autorité de l’Etat. Les solutions proposées par les mêmes  ? Une
école Troisième République où les maîtres inspirent le respect et une police
renforcée, plus nombreuse et plus agressive dans les zones pauvres. Au-delà de
l’emballement médiatique autour des faits-divers et de leur utilisation par
des responsables politiques, quelle est la pertinence de ce diagnostic ?
Dans cet essai charpenté et incisif, fruit d’une enquête scientifique et de
travaux de recherche menés depuis dix ans, Sebastian Roché dessine un paysage
et une réalité sociale bien plus complexes qu’on ne l’entend d’ordinaire. Oui,
la question de l’identité collective et de la culture civique ont toute leur
légitimité dans le débat - elles sont au fondement du fonctionnement des Etat-
Nations- mais il ne faut pas oublier que la fabrique de la démocratie repose
pour une large part sur la  socialisation  des enfants et l’éducation.  Oui,
les croyances dans les principes civiques et l’identité collectives sont bien
affectées par les phénomènes migratoires et les pressions religieuses. Mais,
loin de faciliter la cohésion sociale, les fonctionnements actuels de l’Ecole
et de la Police creusent le sentiment de rejet et amplifient le malaise.
L'instruction publique n’est pas la matrice des valeurs collectives, elle ne
convainc que les gagnants de la compétition scolaire, laissant les perdants
sur le bord de la route. Et la police, de son côté, par ses pratiques
douteuses, comme les contrôles d’identité discriminatoires, et son impossible
réforme face à un pouvoir faible, freine l’intégration des enfants des zones
pauvres et des minorités ethniques…
Au terme de ce constat en clair-obscur apparaît une question qui vient
ébranler le fondement de nos institutions  : Et si l’Etat tel que nous le
connaissons était le poison et non l’antidote à la crise que nous traversons
?
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