- EAN13
- 9782951916005
- ISBN
- 978-2-9519160-0-5
- Éditeur
- Atelier in8
- Date de publication
- 20/06/2003
- Collection
- Entre deux lignes
- Nombre de pages
- 88
- Dimensions
- 24 x 20 x 1 cm
- Poids
- 430 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Code dewey
- 305.899
- Fiches UNIMARC
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Les Basques sont un peuple singulier. Ce qu'ils prétendent eux-mêmes, linguistes et historiens l'ont montré à l'envi. C'est bien « la plus délibérée nation qui soit ». Je ne suis pas un autre, disent-ils, un autre n'est pas moi. De tous, nous sommes les plus anciens, et autrement que tous nous n'avons point changé. Au moins désignent-ils qu'une frontière sépare non pas des territoires, mais une communauté d'une autre.
C'est vrai, si cette étroite terre d'Euskal-Herria, celle où l'on parle basque, n'a pu rester indemne de tout métissage culturel, si donc son être a pu changer – elle fut païenne en temps de Chrétienté, chrétienne encore par ces temps d'incroyance – c'est l'être le plus stable qui soit. Mais c'est faire vertu, peut-être, d'une sorte d'impuissance à l'Histoire. Le plus curieux, en effet, c'est que cette permanence tenace, un peu farouche, ne réussit à s'incarner dans aucune forme de cohésion politique, qu'elle resta même indépendante de toute conscience nationale. Oui, c'est vraiment un des rares peuples à s'être vraiment défini sans qu'une élite ait façonné ce qu'on appelle une identité. Avec le temps, du coup, la basquité parut d'autant plus forte qu'elle fut sinon imaginaire, pour une grande part au moins séparée de toute œuvre. Ce qui, sans doute, ne va pas sans question.
L'intelligence se révèle souvent impertinente... lorsqu'il s'agit de questionner les lieux-communs. Patrick Guyon en témoigne ici, sans qu'il ne soit non plus dans une démarche de provocation, bien au contraire. Il s'agit de comprendre, de saisir ce qu'il y a à voir, vraiment, lorsqu'on parle de culture, de pays, d'identité basque.
C'est vrai, si cette étroite terre d'Euskal-Herria, celle où l'on parle basque, n'a pu rester indemne de tout métissage culturel, si donc son être a pu changer – elle fut païenne en temps de Chrétienté, chrétienne encore par ces temps d'incroyance – c'est l'être le plus stable qui soit. Mais c'est faire vertu, peut-être, d'une sorte d'impuissance à l'Histoire. Le plus curieux, en effet, c'est que cette permanence tenace, un peu farouche, ne réussit à s'incarner dans aucune forme de cohésion politique, qu'elle resta même indépendante de toute conscience nationale. Oui, c'est vraiment un des rares peuples à s'être vraiment défini sans qu'une élite ait façonné ce qu'on appelle une identité. Avec le temps, du coup, la basquité parut d'autant plus forte qu'elle fut sinon imaginaire, pour une grande part au moins séparée de toute œuvre. Ce qui, sans doute, ne va pas sans question.
L'intelligence se révèle souvent impertinente... lorsqu'il s'agit de questionner les lieux-communs. Patrick Guyon en témoigne ici, sans qu'il ne soit non plus dans une démarche de provocation, bien au contraire. Il s'agit de comprendre, de saisir ce qu'il y a à voir, vraiment, lorsqu'on parle de culture, de pays, d'identité basque.
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