- EAN13
- 9782367344294
- Éditeur
- Au vent des îles
- Date de publication
- 17/02/2023
- Collection
- LITTERATURE
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le Monde flottant
Nathalie Lemel, Bretonne et révolutionnaire
Frédéric OHLEN
Au vent des îles
Litterature
Autre version disponible
De la Commune de Paris, l’histoire retient souvent peu de personnalités et
encore moins de femmes. Avec ce roman, Fréderic Ohlen ressuscite Nathalie
Lemel, figure importante de la Commune de Paris tombée dans l’anonymat. Dans
un récit à rebours, Le monde flottant s’ouvre sur les derniers jours de la
pétroleuse en 1921. Tombée dans la misère et la solitude, l’ancienne militante
et combattante des barricades, désormais aveugle, se meurt dans un hospice de
la région parisienne depuis six années. La bretonne, au caractère bien trempé
et au militantisme exigeant confie ses mémoires et ses écrits à son jeune
aide-soignant, lui laissant le soin de les faire vivre après sa mort. Des
mémoires qui ne transigent pas avec les finalités de l’engagement militant,
les exigences qui en découlent et auxquelles Nathalie Lemel s’est astreinte,
quitte à égratigner certaines icônes, comme Louise Michel. La semaine
sanglante de mai 1871, le procès, la déportation et les années passées au
bagne de Nouvelle-Calédonie, aussi bien que le retour à Paris sont passés au
crible des souvenirs désordonnés et de l’analyse sévère de l’indéfectible
militante socialiste, féministe et indépendante. Homme de mots, Frédéric Ohlen
nous offre un voyage érudit dans la Commune de Paris et la pensée
labyrinthique et inspirante du Vieux Sergent. Issu d’une famille d’émigrants
allemands venus de Hambourg, ville partiellement détruite par un gigantesque
incendie en 1842, Frédéric Ohlen est un auteur bien ancré dans le
Pacifique. Son ancêtre, qui tenait une pension de famille à Sydney, décide
de s’embarquer pour la Nouvelle-Calédonie en 1859. Il y fondera, à Païta,
en affrontant les foudres du clergé catholique, la première école laïque.
Aujourd’hui, l’école publique, sise au centre du village, porte son nom.
Frédéric Ohlen a raconté l’histoire de cet homme hors du commun – et de la
Calédonie d’avant le bagne – dans un roman à cinq voix, Quintet (Gallimard,
2014). Un texte fortement imprégné par le Rêve océanien. Frédéric Ohlen
est né, un siècle plus tard, le 15 décembre 1959, dans l’ancien Quartier
général des Forces américaines reconverti en polyclinique à l’Anse-Vata.
Aîné de sa fratrie, il vit alors au 6e Kilomètre, dans l’une des dernières
fermes de Nouméa. Répondant à l’appel d’une vocation précoce apparue dès
l’école primaire, il écrit, à l’âge de dix ans, son premier livre. Fin
cavalier, il sera, trois années durant, de 1975 à 1977, champion territorial
de sauts d’obstacles par équipe. Après des études de Droit et de Sciences
politiques (il est, à la Sorbonne, l’élève de Robert Badinter), il devient
volontaire à l’Aide technique, en Brousse, à Bourail, dans un lycée
expérimental. Il passe ensuite brillamment le concours de professeur de
Lettres-Histoire. Il est, en effet, le premier Calédonien à sortir major
d’un concours national. Longtemps chargé de mission auprès des inspecteurs
pédagogiques régionaux en Lettres et en Histoire-Géographie, il œuvrera
pour la maîtrise des langages et s’investira dans la lutte contre
l’illettrisme. Tout en continuant à écrire, Frédéric Ohlen consacre
désormais le plus clair de son temps, ses études achevées, à diverses
entreprises sociales et culturelles. Homme de cœur et d’action, de musiques et
de rythmes, il crée et anime aussi bénévolement, durant une décennie
(1987-1997), un atelier de création littéraire, Les Feuillets d’Hypnos, en
hommage à René Char. Il rassemblera les fruits de cette expérience dans un
essai : Les Chemins de la création (Centre de Recherches et de Documentation
pédagogiques, 1993). Très attaché à la promotion du livre et de la
lecture, il met en place à Rivière-Salée la Grande Bibliothèque de
l’Imaginaire (1994), assortie d’une dotation de plusieurs milliers d’ouvrages,
bibliothèque qui deviendra, quelques années plus tard, médiathèque
municipale. Encres marines... Il crée aussi plusieurs prix littéraires, dont
le Prix TranspaSci-Fique (1989-2000), biennale bilingue (anglais-français) de
nouvelles qui associera les 17 pays et territoires membres de la Communauté
du Pacifique. Il regroupera et préfacera les meilleurs textes issus de ce
concours international au sein de deux ouvrages : En d’autres temps, en
d’autres lieux... (Éditions du Sci-Fi Club, 1994), repris en partie par le
Livre de Poche dans une anthologie présentant les meilleurs auteurs de
l’Hexagone, et La Dernière Fugue (ibid., 1998), avec des textes de Nouvelle-
Zélande, de Tonga et du Vanuatu, dont il supervisera la traduction en
français. Le cœur a ses raisons... Frédéric Ohlen a fondé, dans la
foulée, une maison d’édition, L’Herbier de Feu, vouée à la publication de
nouveaux talents. Il a ainsi édité, sous forme associative, une quarantaine
d’ouvrages, et autant d’auteurs. Parmi eux, Pierre Gope (S’ouvrir, 1999), Paul
Wamo (Le Pleurnicheur, 2005 ; J’aime Les Mots, 2008), Luc Camoui et Georges
Wayewol (Phaanemi, le Ressouvenir, 2005 ; Placebo, 2011), ainsi que Denis
Pourawa (Les Mots des Murs, photos : Tokiko, 2005), poètes kanak dont il est
le premier à publier les poèmes. Dans le cadre du Printemps des Poètes, il
est ainsi à l’origine de quatre recueils, coécrits avec les étudiants de
l’Université de la Nouvelle-Calédonie et avec les élèves des classes de
CE/CM de la ville du Mont-Dore : Lianes (1999), Solstice (2000), Secrète Aria
(2002), Une Heureuse Rencontre (2004). Il a édité, enfin, Avant que la Nuit
tombe (L’Herbier de Feu, 1999), un ouvrage collectif, illustré par Mathieu
Venon, et vendu sous l’égide de la Croix-Rouge, au profit des enfants
victimes de la guerre. Il réitère cette initiative en 2009, avec Magnitude
7, un recueil conçu et publié pour venir en aide aux sinistrés d’Haïti. Le
temps de la reconnaissance Invité par le Secrétariat d’État aux DOM-TOM (à
trois reprises), pour représenter à Paris la Nouvelle-Calédonie, par des
centres culturels, des universités, des villes (Quimper, 2006 ; Marseille,
2008), des îles (Tahiti, Ouessant) ou des alliances françaises (Port-Vila,
Adélaïde), et à la Comédie-Française (25-29 janvier 2006), a été lauréat
de nombreux prix, dont : le PRIX DE LA NOUVELLE (Semaine du Livre calédonien,
1988), pour L’Oiseau de Miséricorde (in Flamboyant imaginaire n° 1, 1989),le
PRIX DE LITTÉRATURE JEUNESSE (bibliothèque Bernheim, 1998), attribué à sa
nouvelle Tovaritch ; le PRIX DES NICKELS DE L’INITIATIVE (cinq fois entre 1994
et 2004), pour l’édition, entre autres, de deux anthologies poétiques : 40
ans de Poésie, 1954-1994 (ADLP, 1994), Poèmes de la Nouvelle, terre d’exil
et de bagne (L’Herbier de Feu/Amis de la Poésie, 2004) et d’un texte inédit
de Fernande Leriche : Sourep, Ambroisine et autres récits (ADLR, 1997),
exhumé dans les fonds réservés de la bibliothèque Bernheim ; le PRIX
POPAÏ DU GOUVERNEMENT DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE (à deux reprises), décerné
d’abord, en 2005, à l’occasion du Salon international du Livre océanien
(SILO), pour : La Lumière du Monde (poèmes), mais également pour Quintet,
son premier roman.Officier des Arts et Lettres (2019) et chevalier des Palmes
académiques pour « services exceptionnels rendus à l’Éducation nationale »
(2003), il a été l’un des animateurs de l’Unité d’Enseignement et de
Recherches Production d’écrits, à l’Université de la Nouvelle-Calédonie,
où il a enseigné durant six ans (dont deux bénévolement). L’un de ses
textes les plus connus, Premier sang (Grain de Sable, 2001) a été traduit en
italien par Micaela Fenoglio (Linfa de Sangre, Sèves de sang, Stampatori,
2002, Turin), auteure d’un essai magistral sur la littérature francophone de
la Nouvelle-Calédonie : Des Racines et des Ailes (L’Harmattan, 2004). Lire un
pays... Écrivain engagé, Frédéric Ohlen devient le président-fondateur :
avec Cathie Manné, en 2003, de l’Association des Éditeurs et des Diffuseurs
de la Nouvelle-Calédonie (AEDE),avec Diane-Lise Da-Ros, en 2004, de
l’Association pour le Développement des Arts et du Mécénat industriel et
commercial (ADAMIC), qui œuvre « au développement et au rayonnemen...
encore moins de femmes. Avec ce roman, Fréderic Ohlen ressuscite Nathalie
Lemel, figure importante de la Commune de Paris tombée dans l’anonymat. Dans
un récit à rebours, Le monde flottant s’ouvre sur les derniers jours de la
pétroleuse en 1921. Tombée dans la misère et la solitude, l’ancienne militante
et combattante des barricades, désormais aveugle, se meurt dans un hospice de
la région parisienne depuis six années. La bretonne, au caractère bien trempé
et au militantisme exigeant confie ses mémoires et ses écrits à son jeune
aide-soignant, lui laissant le soin de les faire vivre après sa mort. Des
mémoires qui ne transigent pas avec les finalités de l’engagement militant,
les exigences qui en découlent et auxquelles Nathalie Lemel s’est astreinte,
quitte à égratigner certaines icônes, comme Louise Michel. La semaine
sanglante de mai 1871, le procès, la déportation et les années passées au
bagne de Nouvelle-Calédonie, aussi bien que le retour à Paris sont passés au
crible des souvenirs désordonnés et de l’analyse sévère de l’indéfectible
militante socialiste, féministe et indépendante. Homme de mots, Frédéric Ohlen
nous offre un voyage érudit dans la Commune de Paris et la pensée
labyrinthique et inspirante du Vieux Sergent. Issu d’une famille d’émigrants
allemands venus de Hambourg, ville partiellement détruite par un gigantesque
incendie en 1842, Frédéric Ohlen est un auteur bien ancré dans le
Pacifique. Son ancêtre, qui tenait une pension de famille à Sydney, décide
de s’embarquer pour la Nouvelle-Calédonie en 1859. Il y fondera, à Païta,
en affrontant les foudres du clergé catholique, la première école laïque.
Aujourd’hui, l’école publique, sise au centre du village, porte son nom.
Frédéric Ohlen a raconté l’histoire de cet homme hors du commun – et de la
Calédonie d’avant le bagne – dans un roman à cinq voix, Quintet (Gallimard,
2014). Un texte fortement imprégné par le Rêve océanien. Frédéric Ohlen
est né, un siècle plus tard, le 15 décembre 1959, dans l’ancien Quartier
général des Forces américaines reconverti en polyclinique à l’Anse-Vata.
Aîné de sa fratrie, il vit alors au 6e Kilomètre, dans l’une des dernières
fermes de Nouméa. Répondant à l’appel d’une vocation précoce apparue dès
l’école primaire, il écrit, à l’âge de dix ans, son premier livre. Fin
cavalier, il sera, trois années durant, de 1975 à 1977, champion territorial
de sauts d’obstacles par équipe. Après des études de Droit et de Sciences
politiques (il est, à la Sorbonne, l’élève de Robert Badinter), il devient
volontaire à l’Aide technique, en Brousse, à Bourail, dans un lycée
expérimental. Il passe ensuite brillamment le concours de professeur de
Lettres-Histoire. Il est, en effet, le premier Calédonien à sortir major
d’un concours national. Longtemps chargé de mission auprès des inspecteurs
pédagogiques régionaux en Lettres et en Histoire-Géographie, il œuvrera
pour la maîtrise des langages et s’investira dans la lutte contre
l’illettrisme. Tout en continuant à écrire, Frédéric Ohlen consacre
désormais le plus clair de son temps, ses études achevées, à diverses
entreprises sociales et culturelles. Homme de cœur et d’action, de musiques et
de rythmes, il crée et anime aussi bénévolement, durant une décennie
(1987-1997), un atelier de création littéraire, Les Feuillets d’Hypnos, en
hommage à René Char. Il rassemblera les fruits de cette expérience dans un
essai : Les Chemins de la création (Centre de Recherches et de Documentation
pédagogiques, 1993). Très attaché à la promotion du livre et de la
lecture, il met en place à Rivière-Salée la Grande Bibliothèque de
l’Imaginaire (1994), assortie d’une dotation de plusieurs milliers d’ouvrages,
bibliothèque qui deviendra, quelques années plus tard, médiathèque
municipale. Encres marines... Il crée aussi plusieurs prix littéraires, dont
le Prix TranspaSci-Fique (1989-2000), biennale bilingue (anglais-français) de
nouvelles qui associera les 17 pays et territoires membres de la Communauté
du Pacifique. Il regroupera et préfacera les meilleurs textes issus de ce
concours international au sein de deux ouvrages : En d’autres temps, en
d’autres lieux... (Éditions du Sci-Fi Club, 1994), repris en partie par le
Livre de Poche dans une anthologie présentant les meilleurs auteurs de
l’Hexagone, et La Dernière Fugue (ibid., 1998), avec des textes de Nouvelle-
Zélande, de Tonga et du Vanuatu, dont il supervisera la traduction en
français. Le cœur a ses raisons... Frédéric Ohlen a fondé, dans la
foulée, une maison d’édition, L’Herbier de Feu, vouée à la publication de
nouveaux talents. Il a ainsi édité, sous forme associative, une quarantaine
d’ouvrages, et autant d’auteurs. Parmi eux, Pierre Gope (S’ouvrir, 1999), Paul
Wamo (Le Pleurnicheur, 2005 ; J’aime Les Mots, 2008), Luc Camoui et Georges
Wayewol (Phaanemi, le Ressouvenir, 2005 ; Placebo, 2011), ainsi que Denis
Pourawa (Les Mots des Murs, photos : Tokiko, 2005), poètes kanak dont il est
le premier à publier les poèmes. Dans le cadre du Printemps des Poètes, il
est ainsi à l’origine de quatre recueils, coécrits avec les étudiants de
l’Université de la Nouvelle-Calédonie et avec les élèves des classes de
CE/CM de la ville du Mont-Dore : Lianes (1999), Solstice (2000), Secrète Aria
(2002), Une Heureuse Rencontre (2004). Il a édité, enfin, Avant que la Nuit
tombe (L’Herbier de Feu, 1999), un ouvrage collectif, illustré par Mathieu
Venon, et vendu sous l’égide de la Croix-Rouge, au profit des enfants
victimes de la guerre. Il réitère cette initiative en 2009, avec Magnitude
7, un recueil conçu et publié pour venir en aide aux sinistrés d’Haïti. Le
temps de la reconnaissance Invité par le Secrétariat d’État aux DOM-TOM (à
trois reprises), pour représenter à Paris la Nouvelle-Calédonie, par des
centres culturels, des universités, des villes (Quimper, 2006 ; Marseille,
2008), des îles (Tahiti, Ouessant) ou des alliances françaises (Port-Vila,
Adélaïde), et à la Comédie-Française (25-29 janvier 2006), a été lauréat
de nombreux prix, dont : le PRIX DE LA NOUVELLE (Semaine du Livre calédonien,
1988), pour L’Oiseau de Miséricorde (in Flamboyant imaginaire n° 1, 1989),le
PRIX DE LITTÉRATURE JEUNESSE (bibliothèque Bernheim, 1998), attribué à sa
nouvelle Tovaritch ; le PRIX DES NICKELS DE L’INITIATIVE (cinq fois entre 1994
et 2004), pour l’édition, entre autres, de deux anthologies poétiques : 40
ans de Poésie, 1954-1994 (ADLP, 1994), Poèmes de la Nouvelle, terre d’exil
et de bagne (L’Herbier de Feu/Amis de la Poésie, 2004) et d’un texte inédit
de Fernande Leriche : Sourep, Ambroisine et autres récits (ADLR, 1997),
exhumé dans les fonds réservés de la bibliothèque Bernheim ; le PRIX
POPAÏ DU GOUVERNEMENT DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE (à deux reprises), décerné
d’abord, en 2005, à l’occasion du Salon international du Livre océanien
(SILO), pour : La Lumière du Monde (poèmes), mais également pour Quintet,
son premier roman.Officier des Arts et Lettres (2019) et chevalier des Palmes
académiques pour « services exceptionnels rendus à l’Éducation nationale »
(2003), il a été l’un des animateurs de l’Unité d’Enseignement et de
Recherches Production d’écrits, à l’Université de la Nouvelle-Calédonie,
où il a enseigné durant six ans (dont deux bénévolement). L’un de ses
textes les plus connus, Premier sang (Grain de Sable, 2001) a été traduit en
italien par Micaela Fenoglio (Linfa de Sangre, Sèves de sang, Stampatori,
2002, Turin), auteure d’un essai magistral sur la littérature francophone de
la Nouvelle-Calédonie : Des Racines et des Ailes (L’Harmattan, 2004). Lire un
pays... Écrivain engagé, Frédéric Ohlen devient le président-fondateur :
avec Cathie Manné, en 2003, de l’Association des Éditeurs et des Diffuseurs
de la Nouvelle-Calédonie (AEDE),avec Diane-Lise Da-Ros, en 2004, de
l’Association pour le Développement des Arts et du Mécénat industriel et
commercial (ADAMIC), qui œuvre « au développement et au rayonnemen...
S'identifier pour envoyer des commentaires.